jeudi 27 septembre 2012
samedi 15 septembre 2012
Voie de la Voix N°2
Voix de la Voie N°2
Assemblée
générale 2012
4 février
2012 – Mairie de Sombernon
M. Rémy
Garrot, maire de Sombernon, nous a accueillis, heureux de faire
connaître les paysages, les chemins anciens et la commune même de
Sombernon et nous a encouragés à poursuivre nos actions.
Jean-Pierre Nadaluti l'a ensuite remercié pour la qualité de son
accueil et présenté l'ordre du jour, tout en soulignant
l'importance des partenariats noués par Grands Chemins, au sein de
nombreuses communes. Jean-Marie Josse a évoqué le concours des
écoles : n'ayant eu que deux réponses positives, il est
reporté à 2013. Il ne s'agit pas d'un désintérêt, mais d'un
malheureux concours de circonstances (retards au démarrage et
difficultés de transmission) qui fait que les enseignants ont eu
l'info trop tard. Nous avons l'appui de l'inspection académique de
Semur, ce qui va permettre de relancer la machine, dès le mois de
mai 2012. Hervé Bourtourault, de la Ligue de l'Enseignement, suggère
de travailler quand même, dès cette année avec les deux écoles
volontaires (Saint-Seine-l'Abbaye et Mâlain), afin de s'entraîner.
Jean-Pierre
Nadaluti rappelle la réunion d'information-débat avec les offices
de tourisme de l'Auxois, autour de la voie romaine Sombernon-Alésia,
le 1er décembre dernier, à Vitteaux. Annick Riquet l'a jugée
primordiale et incite à la prolonger par des sorties de terrain,
avec les professionnel(le)s concerné(e)s. Jean-Pierre Nadaluti
souligne l'importance de la remontée des remarques faites par les
usagers ; ce sont elles, par exemple, qui ont conduit à
l'élaboration de panneaux d'information à placer près des bornes
Berger, dont Yves Pautrat explique qu'ils sont en cours de
validation. Jean-Marie Josse rappelle, à cette occasion, que la
borne d'Epermailles doit être poncée ! L'association pourra se
charger facilement d'un nettoyage de ses abords. La voie accueillera
un groupe de bretons le 15 mai, puis un groupe de romains, le 7 juin,
qui feront étape à Chevannay. Lionel Froidurot confirme que
l'itinéraire est porteur et que l'on y croise du monde. Jean-Pierre
Nadaluti souligne les nombreuses compétences internes de
l'association : Delphine Michéa, Lionel Froidurot et Max Renaud
peuvent, par exemple, servir de référents et de conseillers pour
tout ce qui touche à l'accueil des cavaliers.
Le président
évoque l'aire d'accueil de Verrey-sous-Drée/Saint-Mesmin qui peut
être aménagée pour le public handicapé, sans surcoût important.
Il y a juste un certain nombre de paramètres à bien prendre en
compte dès le départ ; c'est déjà le cas de la table,
adaptée aux fauteuils roulants. Il va falloir réfléchir aux
cheminements et à leur insertion dans l'environnement, au niveau de
la voie. Des financements complémentaires vont être sollicités
auprès du Rotary et du Lion's Club. Paul Robinat rappelle que, aux
côtés de la communauté de communes, le Pays est prêt à apporter
son aide financière et technique. Suite à une demande d'Annick
Riquet, Jean-Pierre Nadaluti indique qu'il a travaillé sur la
question des distances et que des autocollants vont pouvoir être
rajoutés à la signalétique existante pour indiquer les principales
distances et les services les plus proches (sous forme de
pictogrammes). Michèle Frommherz a testé l'itinéraire avec un
groupe et sans carte : le balisage est correct mais doit être
densifié par endroits. L'écueil principal est la sortie sud du Bois
d'Eugny où l'agriculteur continue de cultiver le tracé et où le
panonceau est placé trop haut et masqué. Ils ont aussi regretté
l'absence de « fenêtres » sur les paysages environnants
et ont eu des difficultés à rejoindre Sombernon, depuis le lavoir
de la Villotte. Le problème épineux est celui de l'hébergement, à
mi-parcours, la chambre d'hôtes de Villy-en-Auxois n'ayant pas une
grande capacité. De son côté, Lionel Froidurot est tout prêt à
organiser une nouvelle randonnée, comme celle de mai dernier. Il
suffit de trouver une date...
Paul Robinat
expose la genèse et les conditions pratiques de la future course
nature Sombernon > Alésia du 8 avril prochain, maintenant
inscrite dans le programme officiel des compétitions. La date est
délicate (jour de Pâques), mais se situe au début de la saison et
peut constituer un bon entraînement pour les athlètes. Depuis
l'idée de départ, en septembre 2010, de nombreuses réunions ont
permis de l'organiser. Elle va mobiliser près de 90 personnes
(ouverture, balisage, suivi, sécurité, etc.). C'est une initiative
à pérenniser, peut-être dans le sens inverse l'année suivante.
L'important est de faire découvrir la voie et de la faire connaître
(conférence de presse, le 16 mars, à Sombernon).
Dans les
projets, Patric Cruchandeau annonce une exposition de panneaux
consacrés à l'archéologie forestière, en mars-avril, à la
bibliothèque de Sombernon et Yves Pautrat fait circuler la maquette
de l'affiche destinée à promouvoir la voie romaine
Sombernon-Alésia. Un autre document, beaucoup plus détaillé, avec
carte, devra être préparé pour être placé aux deux extrémités
du tracé. Jean-Pierre Nadaluti évoque la convention que Grands
Chemins va passer avec le pays de Seine-et-Tilles, pour une étude
sur les chemins anciens. Elle permettra de prolonger l'axe
Sombernon-Alésia vers l'est, tant depuis Hauteroche (chemin vers
Bligny-le-Sec et les sources de la Seine), que depuis Sombernon. Les
travaux effectués au début de l'hiver sur la voie d'Avosne, grâce
à l'association EVA, vont dans le même sens : irriguer le pays
à partir d'itinéraires-phare, servant d'épine dorsale. Paul
Robinat souhaite ainsi, que nous continuions à travailler sur le
projet d'une boucle au niveau de Drée. Jean-Marie Josse évoque une
prolongation possible, au nord, vers Fain-les-Montbard et Fontenay,
tandis que Jean-François Bligny plaide pour une liaison avec
Chateauneuf.
Paul Robinat
évoque le projet de circuit automobile privé, sur Villeberny et
Villy-en-Auxois, qui a entraîné la création d'une association de
défense, les « Sentinelles de l'Auxois », qui se réunit
ce soir même en assemblée générale. La piste prévue, de 4,2 km,
longe la voie romaine au niveau de son diverticule ; elle aurait
un fort impact en termes de pollution sonore et environnementale. Un
défrichement a été autorisé et entamé. Jean-Louis Maigrot
souligne que les petites routes d'accès ne sont pas adaptées et
Jean-marie Josse que les quelques emplois créés sont à mettre en
balance avec tous ceux qui seront perdus dans l'éco-tourisme.
Jean-Pierre Nadaluti rappelle que le diverticule de la voie à cet
endroit (le Bas Guillaume) a été induit – sans aucune pression
extérieure – par la présence d'un squat (maintenant abandonné)
et d'une source. La voie reste en chantier et peut fort bien être
ramenée à son tracé d'origine, au prix de quelques travaux
d'aménagement. Une boucle locale entre la voie romaine et Salmaise,
en passant par Rimbert, renforcerait l'intérêt des lieux si elle
était inscrite au PDIPR.
Le rapport
moral est adopté à l'unanimité. Le trésorier, Jean-Marie Josse,
présente son bilan. Il souligne qu'il y a eu peu de frais car les
membres de l'association agissent dans le bénévolat le plus total.
L'étude pour le Pays de Seine-et-Tilles et les projets 2012 vont
modifier cette situation et une aide du Conseil Général sera la
bienvenue. Le bilan financier est adopté à l'unanimité.
L'assemblée
générale s'est clôturée par un vin d'honneur qui a permis de
prolonger les échanges. Nous y avons accueilli Christine Bonhomme,
du Pays d'art et d'histoire et Alain Dufermont, président de
l'association de mise en valeur du site de Saint-Abdon à
Arnay-sous-Vitteaux.
Les
adhérents qui n'auraient pas versé leur cotisation lors de
l'assemblée générale (15 €), sont invités à le faire dans les
meilleurs délais auprès de Jean-Marie Josse.
A la
recherche des chemins anciens (1)
Yves Pautrat
Plusieurs
membres de l'association m'ont déjà posé la question :
« comment rechercher des chemins anciens et les identifier ? »
C'est effectivement une question importante et dont la réponse
demande une initiation à quelques rudiments de la recherche
archéologique appliquée à ce domaine particulier. La « Voix
de la voie » va donc vous fournir ces informations, sous la
forme d'une série d'articles illustrés.
Contrairement
à ce que l'on pourrait croire, la recherche des chemins anciens
(voies romaines, chemins de pèlerinage ou de foire, liaisons entre
villages, etc.) ne se fait pas d'abord sur le terrain, à partir
d'indices spécifiques (ornières, hérisson, pavage, etc.). Elle
débute nécessairement par une analyse détaillée de l'ensemble des
cartes disponibles, celles qui sont le plus détaillé possible. La
vérification sur le terrain et la recherche d'indices spécifiques
au sol, viendront dans un deuxième temps seulement.
Les
sources
A l'heure
d'Internet, nous avons la chance de pouvoir accéder en quelques
lignes à toute la cartographie nécessaire. Le site le plus précieux
va vite se révéler être le Géoportail de l'IGN
(http://www.geoportail.fr) [Fig. 1]. Il affiche, à gauche, un
sommaire de multiples couches d'information, regroupées dans des
dossiers, que l'on peut afficher, superposer, avec ou sans
transparence (comme un mille-feuille de calques). Au centre, la
fenêtre principale montre la ou les couches sélectionnées. Enfin,
à droite, quelques outils permettent de zoomer ou de sélectionner.
Pour visualiser le maximum de détail, nous aurons besoin de choisir
l'échelle du 1/25.000° (celle des cartes papier de la série bleue
de l'IGN), et quelquefois de zoomer jusqu'au 1/10.000°, voire
au-delà.
Les couches
qui vont prioritairement nous concerner sont les suivantes :
cartes IGN, carte de Cassini (XVIII° siècle ; utilisable
seulement du 1/64.000° et jusque vers le 1/50.000°), minutes
Etat-major 1/40.000° (copie des minutes, coloriées à la main, des
cartes d’État-major militaires du milieu du XIX° siècle) et
parcelles cadastrales. D'autres pourront ponctuellement être
utiles : photographies aériennes verticales, géologie,
découpage administratif, etc. Constamment mis à jour et alimenté
par de nouvelles données, ce site est une mine d'informations
cartographiques. Ses limites sont toutefois celles de l'outil
informatique : la surface d'affichage est liée à la taille de
l'écran et il est parfois difficile de visualiser un itinéraire
sans être obligé de déplacer constamment l'affichage.
Figure N°2 |
Fig. 2 :
Voie Autun-Saulieu
C'est pourquoi, les cartes papier restent indispensables. Elles
permettent de mieux identifier une continuité d'itinéraires et de
l'annoter. Quand je dis « les cartes papier », ce sont
les dernières éditions, mais aussi toutes les versions plus
anciennes que vous pourriez trouver dans vos fonds de tiroir ou en
brocante. Car ces cartes évoluent en permanence. Autrefois dessinées
à partir de relevés de terrain, elles sont maintenant réalisées à
partir des « orthophotos numériques », prenant en compte
toutes les évolutions du paysage (défrichements, nouveau
lotissement, carrière, etc.). Des chemins autrefois en usage, repris
par l'agriculture ou la forêt, disparaissent sur les nouvelles
éditions. Les toponymes (lieux-dits) sont souvent simplifiés. La
dernière édition, si elle colle parfaitement à la réalité, a
fait disparaître nombre d'informations, précieuses pour nous, qui
figuraient sur les éditions précédentes !
Un autre
site Internet nous sera très précieux, c'est celui des Archives
départementales de Côte-d'Or (http://www.archives.cotedor.fr ;
consultation des archives numériques). On y trouvera
d'irremplaçables documents cartographiques anciens, numérisés en
haute définition et facilement accessibles. Nous utiliserons
principalement les plans du cadastre napoléonien (levés entre 1808
et 1882, selon les communes), ainsi que l'Atlas général des routes
de la Province de Bourgogne (1759-1780). Le « vieux cadastre »
sera un complément précieux à l'examen des anciennes cartes
d'Etat-major, car il s'avère plus précis et, surtout, il fournit
des noms de lieux-dits très locaux et parfois très significatifs.
Que
chercher ?
Le
maître-mot est « continuité » ! On essaiera donc
de repérer toutes les continuités spatiales de tracés linéaires
que l'on pourra localiser sur la carte. Il pourra s'agir aussi bien
de routes actuelles, que de chemins, de sentiers, mais aussi des
haies, des limites de parcelles agricoles, d'alignements d'arbres, et
parfois même de limites communales. En effet, à la Révolution,
quand il a fallu choisir les limites des nouvelles communes, les
responsables locaux se sont tout naturellement appuyés sur des
éléments déjà inscrits dans le paysage, au premier rang desquels,
les chemins. Depuis, ceux-ci ont pu disparaître, mais la limite est
restée !
Fig. 3 :
Au nord de Vitteaux
Un chemin ancien peut être resté en usage agricole sur une portion de son tracé, repris par une route goudronnée plus loin et enfin poursuivi par une haie ou une simple limite de parcelle. Ce sont ces enchaînements de tracés linéaires qu'il faut rechercher prioritairement.
L'extrait de
carte ci-joint en donne un aperçu. La D 16 arrive de Viévy, au sud,
et oblique vers Arnay-le-Duc. un chemin rural la prolonge en ligne
droite, avant d'obliquer lui aussi. Sa continuité est assurée par
une haie plantée d'arbres, qui rejoint la ferme des Granges. A
partir de là, c'est une nouvelle route, la D 36a, qui assure la
continuité vers Maligny et au-delà. Sur 3 km, nous avons 4 tracés
différents, mais un seul itinéraire, en partie disparu !
[Fig. 2]
Voici un
deuxième exemple, dans un autre secteur : Un chemin rural
quitte Vitteaux vers le nord, présente différents états (desserte
agricole, bordure d'arbres), puis se transforme en une simple piste
qui dessert la bergerie Saint-Pierre. On le retrouvera plus haut,
masqué dans la ligne de bois et dans le rebord du plateau, juste
au-dessus. Enfin, le chemin réapparaît sur le plateau, pour
rejoindre Dampierre-en-Montagne.
[Fig. 3]
Les exemples
comme ceux-ci ne manquent pas. Prenez n'importe quelle carte de
randonnée et amusez-vous à chercher ce type de continuité... Nous
verrons ensuite comment trier les itinéraires repérés, et comment
les vérifier sur le terrain.
Installation
sur la voie romaine
des commentaires au pied
des bornes Patrick Berger le 4 avril 2012 un rassemblement a été
organisé par Jean Pierre Nadaluti pour officialiser cet événement,
une dizaine d'adhérents et d'élus locaux ont répondu présent de
bon matin sur le site de Verrey sous Drée.
Installation des plaques commentaires |
Première
course sur la voie romaine
organisée par le DUC de Sombernon et de Dijon sur une initiative de
Paul Robinat le dimanche 8 avril 2012 sur une distance de 35 kms avec
78 traileuses et traileurs ont pris le départ du lavoir de La
Villotte.
Départ de la course à Sombernon |
Dans le prochain numéro :
- 15 mai
2012 ballade avec une groupe de Bretons qui
s'occupent des sentiers des douaniers autour de la voie romaine
départ de Verrey sous Drée borne Berger direction la voie d'Avosnes
un passage et un commentaire de Maurice Monsaingeon au rouissoir de
Champrenault.
- 07 juin
2012 ballade autour de la voie romaine avec
un groupe de Romains
-
aménagement du site
pour des personnes à mobilité réduite à Verrey sous Drée début
de chantier Seine et Tille
- voie
d'Avosnes
- concours
des écoles
-
début du chantier Seine-et-Tilles
vendredi 7 septembre 2012
Chronique sur Radio France Info
Quelques nouvelles de la Voie
Nicolas Stoufflet de France Inter de passage au Museoparc d'Alésia pour les jeux des 1000 euros est venu rencontrer Jean Pierre Nadaluti et Patric Cruchandeau de "grands chemins" pour évoquer cette ancienne voie romaine.
Pourquoi cette rencontre il a trouver nos coordonnées sur le site d'Alise Sainte Reine puis il a contacté Jean Pierre et pris rendez vous sur la voie entre Verrey sous Drée et Fontette.
Nicolas Stoufflet de France Inter de passage au Museoparc d'Alésia pour les jeux des 1000 euros est venu rencontrer Jean Pierre Nadaluti et Patric Cruchandeau de "grands chemins" pour évoquer cette ancienne voie romaine.
Pourquoi cette rencontre il a trouver nos coordonnées sur le site d'Alise Sainte Reine puis il a contacté Jean Pierre et pris rendez vous sur la voie entre Verrey sous Drée et Fontette.
Un instant de cette rencontre |
La chronique "Les uns pour les autres" avec vous sera diffusée samedi 15 septembre
sur France Info à: 5H20, 11H40, 13H40, 15H10, 17H10, 22H55 et 00H25.
Ce sera justement le week-end du patrimoine.
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