samedi 15 septembre 2012

Voie de la Voix N°2




 Voix de la Voie N°2


Assemblée générale 2012
4 février 2012 – Mairie de Sombernon


M. Rémy Garrot, maire de Sombernon, nous a accueillis, heureux de faire connaître les paysages, les chemins anciens et la commune même de Sombernon et nous a encouragés à poursuivre nos actions. Jean-Pierre Nadaluti l'a ensuite remercié pour la qualité de son accueil et présenté l'ordre du jour, tout en soulignant l'importance des partenariats noués par Grands Chemins, au sein de nombreuses communes. Jean-Marie Josse a évoqué le concours des écoles : n'ayant eu que deux réponses positives, il est reporté à 2013. Il ne s'agit pas d'un désintérêt, mais d'un malheureux concours de circonstances (retards au démarrage et difficultés de transmission) qui fait que les enseignants ont eu l'info trop tard. Nous avons l'appui de l'inspection académique de Semur, ce qui va permettre de relancer la machine, dès le mois de mai 2012. Hervé Bourtourault, de la Ligue de l'Enseignement, suggère de travailler quand même, dès cette année avec les deux écoles volontaires (Saint-Seine-l'Abbaye et Mâlain), afin de s'entraîner.

Jean-Pierre Nadaluti rappelle la réunion d'information-débat avec les offices de tourisme de l'Auxois, autour de la voie romaine Sombernon-Alésia, le 1er décembre dernier, à Vitteaux. Annick Riquet l'a jugée primordiale et incite à la prolonger par des sorties de terrain, avec les professionnel(le)s concerné(e)s. Jean-Pierre Nadaluti souligne l'importance de la remontée des remarques faites par les usagers ; ce sont elles, par exemple, qui ont conduit à l'élaboration de panneaux d'information à placer près des bornes Berger, dont Yves Pautrat explique qu'ils sont en cours de validation. Jean-Marie Josse rappelle, à cette occasion, que la borne d'Epermailles doit être poncée ! L'association pourra se charger facilement d'un nettoyage de ses abords. La voie accueillera un groupe de bretons le 15 mai, puis un groupe de romains, le 7 juin, qui feront étape à Chevannay. Lionel Froidurot confirme que l'itinéraire est porteur et que l'on y croise du monde. Jean-Pierre Nadaluti souligne les nombreuses compétences internes de l'association : Delphine Michéa, Lionel Froidurot et Max Renaud peuvent, par exemple, servir de référents et de conseillers pour tout ce qui touche à l'accueil des cavaliers.

Le président évoque l'aire d'accueil de Verrey-sous-Drée/Saint-Mesmin qui peut être aménagée pour le public handicapé, sans surcoût important. Il y a juste un certain nombre de paramètres à bien prendre en compte dès le départ ; c'est déjà le cas de la table, adaptée aux fauteuils roulants. Il va falloir réfléchir aux cheminements et à leur insertion dans l'environnement, au niveau de la voie. Des financements complémentaires vont être sollicités auprès du Rotary et du Lion's Club. Paul Robinat rappelle que, aux côtés de la communauté de communes, le Pays est prêt à apporter son aide financière et technique. Suite à une demande d'Annick Riquet, Jean-Pierre Nadaluti indique qu'il a travaillé sur la question des distances et que des autocollants vont pouvoir être rajoutés à la signalétique existante pour indiquer les principales distances et les services les plus proches (sous forme de pictogrammes). Michèle Frommherz a testé l'itinéraire avec un groupe et sans carte : le balisage est correct mais doit être densifié par endroits. L'écueil principal est la sortie sud du Bois d'Eugny où l'agriculteur continue de cultiver le tracé et où le panonceau est placé trop haut et masqué. Ils ont aussi regretté l'absence de « fenêtres » sur les paysages environnants et ont eu des difficultés à rejoindre Sombernon, depuis le lavoir de la Villotte. Le problème épineux est celui de l'hébergement, à mi-parcours, la chambre d'hôtes de Villy-en-Auxois n'ayant pas une grande capacité. De son côté, Lionel Froidurot est tout prêt à organiser une nouvelle randonnée, comme celle de mai dernier. Il suffit de trouver une date...

Paul Robinat expose la genèse et les conditions pratiques de la future course nature Sombernon > Alésia du 8 avril prochain, maintenant inscrite dans le programme officiel des compétitions. La date est délicate (jour de Pâques), mais se situe au début de la saison et peut constituer un bon entraînement pour les athlètes. Depuis l'idée de départ, en septembre 2010, de nombreuses réunions ont permis de l'organiser. Elle va mobiliser près de 90 personnes (ouverture, balisage, suivi, sécurité, etc.). C'est une initiative à pérenniser, peut-être dans le sens inverse l'année suivante. L'important est de faire découvrir la voie et de la faire connaître (conférence de presse, le 16 mars, à Sombernon).

Dans les projets, Patric Cruchandeau annonce une exposition de panneaux consacrés à l'archéologie forestière, en mars-avril, à la bibliothèque de Sombernon et Yves Pautrat fait circuler la maquette de l'affiche destinée à promouvoir la voie romaine Sombernon-Alésia. Un autre document, beaucoup plus détaillé, avec carte, devra être préparé pour être placé aux deux extrémités du tracé. Jean-Pierre Nadaluti évoque la convention que Grands Chemins va passer avec le pays de Seine-et-Tilles, pour une étude sur les chemins anciens. Elle permettra de prolonger l'axe Sombernon-Alésia vers l'est, tant depuis Hauteroche (chemin vers Bligny-le-Sec et les sources de la Seine), que depuis Sombernon. Les travaux effectués au début de l'hiver sur la voie d'Avosne, grâce à l'association EVA, vont dans le même sens : irriguer le pays à partir d'itinéraires-phare, servant d'épine dorsale. Paul Robinat souhaite ainsi, que nous continuions à travailler sur le projet d'une boucle au niveau de Drée. Jean-Marie Josse évoque une prolongation possible, au nord, vers Fain-les-Montbard et Fontenay, tandis que Jean-François Bligny plaide pour une liaison avec Chateauneuf.

Paul Robinat évoque le projet de circuit automobile privé, sur Villeberny et Villy-en-Auxois, qui a entraîné la création d'une association de défense, les « Sentinelles de l'Auxois », qui se réunit ce soir même en assemblée générale. La piste prévue, de 4,2 km, longe la voie romaine au niveau de son diverticule ; elle aurait un fort impact en termes de pollution sonore et environnementale. Un défrichement a été autorisé et entamé. Jean-Louis Maigrot souligne que les petites routes d'accès ne sont pas adaptées et Jean-marie Josse que les quelques emplois créés sont à mettre en balance avec tous ceux qui seront perdus dans l'éco-tourisme. Jean-Pierre Nadaluti rappelle que le diverticule de la voie à cet endroit (le Bas Guillaume) a été induit – sans aucune pression extérieure – par la présence d'un squat (maintenant abandonné) et d'une source. La voie reste en chantier et peut fort bien être ramenée à son tracé d'origine, au prix de quelques travaux d'aménagement. Une boucle locale entre la voie romaine et Salmaise, en passant par Rimbert, renforcerait l'intérêt des lieux si elle était inscrite au PDIPR.

Le rapport moral est adopté à l'unanimité. Le trésorier, Jean-Marie Josse, présente son bilan. Il souligne qu'il y a eu peu de frais car les membres de l'association agissent dans le bénévolat le plus total. L'étude pour le Pays de Seine-et-Tilles et les projets 2012 vont modifier cette situation et une aide du Conseil Général sera la bienvenue. Le bilan financier est adopté à l'unanimité.

L'assemblée générale s'est clôturée par un vin d'honneur qui a permis de prolonger les échanges. Nous y avons accueilli Christine Bonhomme, du Pays d'art et d'histoire et Alain Dufermont, président de l'association de mise en valeur du site de Saint-Abdon à Arnay-sous-Vitteaux.

Les adhérents qui n'auraient pas versé leur cotisation lors de l'assemblée générale (15 €), sont invités à le faire dans les meilleurs délais auprès de Jean-Marie Josse.




A la recherche des chemins anciens (1)

Yves Pautrat

Plusieurs membres de l'association m'ont déjà posé la question : « comment rechercher des chemins anciens et les identifier ? » C'est effectivement une question importante et dont la réponse demande une initiation à quelques rudiments de la recherche archéologique appliquée à ce domaine particulier. La « Voix de la voie » va donc vous fournir ces informations, sous la forme d'une série d'articles illustrés.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la recherche des chemins anciens (voies romaines, chemins de pèlerinage ou de foire, liaisons entre villages, etc.) ne se fait pas d'abord sur le terrain, à partir d'indices spécifiques (ornières, hérisson, pavage, etc.). Elle débute nécessairement par une analyse détaillée de l'ensemble des cartes disponibles, celles qui sont le plus détaillé possible. La vérification sur le terrain et la recherche d'indices spécifiques au sol, viendront dans un deuxième temps seulement.

Les sources
A l'heure d'Internet, nous avons la chance de pouvoir accéder en quelques lignes à toute la cartographie nécessaire. Le site le plus précieux va vite se révéler être le Géoportail de l'IGN (http://www.geoportail.fr) [Fig. 1]. Il affiche, à gauche, un sommaire de multiples couches d'information, regroupées dans des dossiers, que l'on peut afficher, superposer, avec ou sans transparence (comme un mille-feuille de calques). Au centre, la fenêtre principale montre la ou les couches sélectionnées. Enfin, à droite, quelques outils permettent de zoomer ou de sélectionner. Pour visualiser le maximum de détail, nous aurons besoin de choisir l'échelle du 1/25.000° (celle des cartes papier de la série bleue de l'IGN), et quelquefois de zoomer jusqu'au 1/10.000°, voire au-delà.
Figure N°1
Fig. 1 : Géoportail


Les couches qui vont prioritairement nous concerner sont les suivantes : cartes IGN, carte de Cassini (XVIII° siècle ; utilisable seulement du 1/64.000° et jusque vers le 1/50.000°), minutes Etat-major 1/40.000° (copie des minutes, coloriées à la main, des cartes d’État-major militaires du milieu du XIX° siècle) et parcelles cadastrales. D'autres pourront ponctuellement être utiles : photographies aériennes verticales, géologie, découpage administratif, etc. Constamment mis à jour et alimenté par de nouvelles données, ce site est une mine d'informations cartographiques. Ses limites sont toutefois celles de l'outil informatique : la surface d'affichage est liée à la taille de l'écran et il est parfois difficile de visualiser un itinéraire sans être obligé de déplacer constamment l'affichage.

Figure N°2
Fig. 2 : Voie Autun-Saulieu
C'est pourquoi, les cartes papier restent indispensables. Elles permettent de mieux identifier une continuité d'itinéraires et de l'annoter. Quand je dis « les cartes papier », ce sont les dernières éditions, mais aussi toutes les versions plus anciennes que vous pourriez trouver dans vos fonds de tiroir ou en brocante. Car ces cartes évoluent en permanence. Autrefois dessinées à partir de relevés de terrain, elles sont maintenant réalisées à partir des « orthophotos numériques », prenant en compte toutes les évolutions du paysage (défrichements, nouveau lotissement, carrière, etc.). Des chemins autrefois en usage, repris par l'agriculture ou la forêt, disparaissent sur les nouvelles éditions. Les toponymes (lieux-dits) sont souvent simplifiés. La dernière édition, si elle colle parfaitement à la réalité, a fait disparaître nombre d'informations, précieuses pour nous, qui figuraient sur les éditions précédentes !
Un autre site Internet nous sera très précieux, c'est celui des Archives départementales de Côte-d'Or (http://www.archives.cotedor.fr ; consultation des archives numériques). On y trouvera d'irremplaçables documents cartographiques anciens, numérisés en haute définition et facilement accessibles. Nous utiliserons principalement les plans du cadastre napoléonien (levés entre 1808 et 1882, selon les communes), ainsi que l'Atlas général des routes de la Province de Bourgogne (1759-1780). Le « vieux cadastre » sera un complément précieux à l'examen des anciennes cartes d'Etat-major, car il s'avère plus précis et, surtout, il fournit des noms de lieux-dits très locaux et parfois très significatifs.

Que chercher ?
Le maître-mot est « continuité » ! On essaiera donc de repérer toutes les continuités spatiales de tracés linéaires que l'on pourra localiser sur la carte. Il pourra s'agir aussi bien de routes actuelles, que de chemins, de sentiers, mais aussi des haies, des limites de parcelles agricoles, d'alignements d'arbres, et parfois même de limites communales. En effet, à la Révolution, quand il a fallu choisir les limites des nouvelles communes, les responsables locaux se sont tout naturellement appuyés sur des éléments déjà inscrits dans le paysage, au premier rang desquels, les chemins. Depuis, ceux-ci ont pu disparaître, mais la limite est restée !
Fig. 3 : Au nord de Vitteaux

Un chemin ancien peut être resté en usage agricole sur une portion de son tracé, repris par une route goudronnée plus loin et enfin poursuivi par une haie ou une simple limite de parcelle. Ce sont ces enchaînements de tracés linéaires qu'il faut rechercher prioritairement.
L'extrait de carte ci-joint en donne un aperçu. La D 16 arrive de Viévy, au sud, et oblique vers Arnay-le-Duc. un chemin rural la prolonge en ligne droite, avant d'obliquer lui aussi. Sa continuité est assurée par une haie plantée d'arbres, qui rejoint la ferme des Granges. A partir de là, c'est une nouvelle route, la D 36a, qui assure la continuité vers Maligny et au-delà. Sur 3 km, nous avons 4 tracés différents, mais un seul itinéraire, en partie disparu !
[Fig. 2]

Voici un deuxième exemple, dans un autre secteur : Un chemin rural quitte Vitteaux vers le nord, présente différents états (desserte agricole, bordure d'arbres), puis se transforme en une simple piste qui dessert la bergerie Saint-Pierre. On le retrouvera plus haut, masqué dans la ligne de bois et dans le rebord du plateau, juste au-dessus. Enfin, le chemin réapparaît sur le plateau, pour rejoindre Dampierre-en-Montagne.
[Fig. 3]

Les exemples comme ceux-ci ne manquent pas. Prenez n'importe quelle carte de randonnée et amusez-vous à chercher ce type de continuité... Nous verrons ensuite comment trier les itinéraires repérés, et comment les vérifier sur le terrain.

Installation sur la voie romaine

des commentaires au pied des bornes Patrick Berger le 4 avril 2012 un rassemblement a été organisé par Jean Pierre Nadaluti pour officialiser cet événement, une dizaine d'adhérents et d'élus locaux ont répondu présent de bon matin sur le site de Verrey sous Drée.

Installation des plaques commentaires

Première course sur la voie romaine

organisée par le DUC de Sombernon et de Dijon sur une initiative de Paul Robinat le dimanche 8 avril 2012 sur une distance de 35 kms avec 78 traileuses et traileurs ont pris le départ du lavoir de La Villotte.

Départ de la course à Sombernon


Dans le prochain numéro :

- 15 mai 2012 ballade avec une groupe de Bretons qui s'occupent des sentiers des douaniers autour de la voie romaine départ de Verrey sous Drée borne Berger direction la voie d'Avosnes un passage et un commentaire de Maurice Monsaingeon au rouissoir de Champrenault.
- 07 juin 2012 ballade autour de la voie romaine avec un groupe de Romains
    - aménagement du site pour des personnes à mobilité réduite à Verrey sous Drée début de chantier Seine et Tille
    - voie d'Avosnes
    - concours des écoles
- début du chantier Seine-et-Tilles

vendredi 7 septembre 2012

Chronique sur Radio France Info

Quelques nouvelles de la Voie
Nicolas Stoufflet de France Inter de passage au Museoparc d'Alésia pour les jeux des 1000 euros est venu rencontrer Jean Pierre Nadaluti et Patric Cruchandeau de "grands chemins" pour évoquer cette ancienne voie romaine.
Pourquoi cette rencontre il a trouver nos coordonnées sur le site d'Alise Sainte Reine puis il a contacté Jean Pierre et pris rendez vous sur la voie entre Verrey sous Drée et Fontette.
Un instant de cette rencontre
La chronique "Les uns pour les autres" avec vous sera diffusée samedi 15 septembre
sur France Info à: 5H20, 11H40, 13H40, 15H10, 17H10, 22H55 et 00H25. 
Ce sera justement le week-end du patrimoine.